Parrot est une entreprise française basée à Paris et fondée en 1994 par Jean-Pierre Talvard et Henri Seydoux. Elle conçoit, développe et vend des produits grand public et de haute technologie, principalement pour les smartphones et les tablettes. Depuis 2017, ils se sont concentrés sur les drones.

Résumé

1 Histoire

1.1 Création et premiers produits

1.2 Lancement et développement de la conception des drones

2 actionnaires

3 Activité

4 Identité visuelle

5 Activités de lobbying

5.1 Avec l'Assemblée nationale

5.2 Avec les institutions de l'Union européenne

 

Histoire

Établissement et premiers produits

Parrot a été créé en 1994 par Jean-Pierre Talvard et Henri Seydoux. Elle développe des technologies de reconnaissance vocale. En 1999, Parrot a rejoint le Bluetooth SIG. En 2000, Parrot a mis sur le marché le premier kit mains libres sans fil Bluetooth.

En 2002, Jean-Pierre Talvard a vendu ses parts et Christine de Tourvel l'a remplacé, les vendant en 2009.

En 2005, le premier autoradio Parrot et un kit Minikit plug-and-play sont sortis.

En 2006, Parrot a été cotée sur le marché Eurolist d'Euronext.

 

Lancement et développement de la conception des drones

En 2010, Parrot a fait son entrée sur le marché des drones avec la commercialisation du Parrot AR.Drone. Il s'agit du premier jouet volant contrôlé par un smartphone. La volonté de se développer dans ce secteur d'activité a été confirmée dans les années suivantes par l'acquisition en 2011 des deux sociétés françaises Varioptic (activité : lentille numérique) et DiBcom (activité : radio et télévision numérique multistandard). En 2012, Parrot a acquis 57 % du fabricant suisse de drones senseFly. En 2015, Parrot a investi dans des start-up de drones : Airinov (drones pour l'agriculture) Micasense (capteurs pour drones agricoles), EOS Innovation (robot pour l'inspection) et Iconem (drones pour l'archéologie). La même année, Parrot a scindé son activité principale en deux filiales très différentes : Parrot Drones et Parrot Automotive (en).

En 2016, le Parrot Disco Drone, le premier drone de la marque doté d'ailes rotatives, est sorti.

En 2016, lancement de la filiale Parrot Air Support avec une gamme de services de drones pour les professionnels de l'immobilier, de la construction et des infrastructures.

En janvier 2017, Parrot a annoncé la suppression de 290 des 840 emplois de l'entreprise suite à une baisse des ventes. En 2017, la filiale Parrot Automotive est passée sous le contrôle du groupe français Faurecia (qui aura tout acquis d'ici 2022) et tous les autres objets connectés (casques hi-fi, etc.) Sont définitivement abandonnés. L'entreprise se concentre désormais uniquement sur les drones, principalement pour des applications professionnelles.

 

Actionnaires

Liste en vigueur le 19 avril 2019.

Henri Seydoux, 45,7%.

Moneta Asset Management 10,6

Bpi France Participations 5,14

Parrot SA 2.03%

Oddo BHF Asset Management 1.22%

Keren Finance 1.16

ETF Managers Group 0,97

Dimensional fund advisors 0,69

Lyxor International Asset Management 0,39

Norges Bank Investment Management 0,33

 

Activité

Parrot est spécialisé dans les technologies liées à la reconnaissance vocale et au traitement du signal pour les applications embarquées et mobiles, appliquées aux aspects de la téléphonie automobile : chipsets, algorithmes, Bluetooth et logiciels d'application.

Parrot conçoit ses propres circuits intégrés de traitement du signal (ensemble de circuits incorporant le DSP).

 

Identité visuelle

Parrot signifiant "perroquet" en anglais, le premier logo de l'entreprise représentait l'oiseau. Le logo actuel comporte désormais le nom de la marque dans une police noire simple.

logo des drones perroquet

Activités de lobbying

A l'Assemblée nationale

Parrot Drones est inscrit en tant que représentant d'intérêts à l'Assemblée nationale. À cet égard, l'entreprise indique qu'en 2015, les coûts annuels liés aux activités directes de plaidoyer au parlement se situent entre 50 000 et 100 000 euros.

Avec les institutions de l'Union européenne

Parrot Drones est inscrit au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne depuis 2016. En 2016, elle a déclaré 1 employé à temps plein pour cette activité et des coûts compris entre 100 000 et 200 000 euros.

Article deJean-Michel Normand

Si un pilote trop aventureux perd le contrôle de son drone, il peut compter sur la fonction dite de "retour à la maison". Le drone revient alors automatiquement à son point de départ. Pour Parrot, qui a soudainement fait face à une faiblesse en 2016, l'obligeant à réduire ses effectifs (257 suppressions de postes sur un total de 854 employés), le retour au bercail est plus compliqué. Mais il semble être sur la bonne voie.

En effet, selon les chiffres publiés par l'entreprise le 15 mars, les pertes ont été considérablement réduites en un an, passant de 137 millions d'euros en 2016 à 38 millions d'euros l'année dernière. Cependant, Parrot, le seul grand fabricant de drones en Europe, n'a pas l'intention de revenir à ses débuts. L'entreprise, fondée en 1994, a profité de 2017 pour effectuer plusieurs changements, bien sûr.

Année de résilience, 2017 - "une période délicate mais salutaire", selon Henri Seydoux, président et fondateur de l'entreprise - a été marquée par une baisse de 31% des coûts d'exploitation, mais aussi par un double recentrage. Parrot se présente désormais comme un pure player dans le domaine des drones. L'activité automobile (kits mains libres, objets connectés) est passée sous le contrôle de Faurecia, qui l'aura rachetée en totalité d'ici 2022, et la production de casques hi-fi et autres objets connectés a été définitivement arrêtée. Ce retrait a pesé sur le chiffre d'affaires (151 millions d'euros), qui a diminué de 9 %.

Le grand défi consiste maintenant à développer des applications professionnelles pour les drones. Ceux-ci représentent 29% du chiffre d'affaires, soit une augmentation de 36%. Les domaines les plus prometteurs sont ceux de l'inspection des constructions et de la production de cartes numériques pour les grandes entreprises (SNCF, EDF, Vinci, etc.), mais aussi les activités minières ou le secteur du BTP. immobilier.

L'agriculture offre moins de débouchés prometteurs que prévu, mais les marchés de la sécurité au sens large (notamment les équipements pour les entreprises, les pompiers et la police), encore marginaux, sont en forte croissance.

Changement d'orientation

L'entreprise commercialise désormais des solutions professionnelles qui intègrent la capture et le traitement des données aériennes pour le compte des clients. Les filiales acquises par Parrot en pleine période de croissance - senseFly (cartographie professionnelle), Airinov (agriculture), Pix4D (traitement de données 3D) - contribuent également à déplacer le centre de gravité du groupe.

Le Bebop2. Perroquet

L'an dernier, Parrot a fait les choses en grand en privilégiant les "canaux de vente sélectifs" et en actualisant sa gamme de drones de loisirs, dont les ventes ont chuté de 7 %, à la marge. Cette spécialité (78 millions d'euros) représente 51% des ventes et le marché grand public continue de croître, mais est follement dominé par le chinois DJI (2,5 milliards de dollars de ventes, soit 2 milliards d'euros) qui a conquis près des trois quarts du marché mondial.

Parrot, qui admet ne représenter qu'environ 20% des ventes mondiales de son segment, a dû abandonner ses projets d'innovation. Quant à la catégorie des mini-cartouches, dont le français s'est fait une spécialité, elle n'a pas tenu ses promesses et la durabilité a été compromise.

Malgré ces revers, Parrot n'a pas l'intention d'abandonner les drones grand public dont il a été le pionnier lorsqu'il a lancé le drone AR en 2010. Ces opérations sont moins rentables que les opérations professionnelles, qui génèrent une marge brute de 70 %, mais elles offrent des économies d'échelle et permettent d'intégrer plus rapidement les innovations technologiques. Un nouveau drone grand public, vraisemblablement plus avancé et plus cher que la série Bebop lancée il y a quatre ans, sera lancé cette année.

Parrot, qui a procédé à une augmentation de capital de 300 millions d'euros fin 2015 (la plus grosse opération réalisée en France cette année-là) dispose encore d'une trésorerie nette de 115 millions d'euros. Ce qui, selon ses dirigeants, devrait lui permettre de continuer à investir pour transformer le groupe sans être obsédé par des bilans comptables à court terme.